La fable des casseurs de pierres

Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous, une petite fable attribuée à l’écrivain Charles Peguy. Elle vous permettra de découvrir ce qui pousse les gens à agir et réussir. Une talentueuse amie graphiste, Julie Checconi a eu la gentillesse de l’illustrer. Merci Julie.  Et tout de suite, place à l’histoire…

En se rendant à Chartres, Charles Peguy aperçoit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Les gestes de l’homme sont empreints de rage, sa mine est sombre. Intrigué, Peguy s’arrête et demande :

– « Que faites vous, Monsieur ? »

– « Vous voyez bien », lui répond l’homme, « je casse des pierres ». Malheureux, le pauvre homme ajoute d’un ton amer : « J’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai faim. Mais je n’ai trouvé que ce travail pénible et stupide ».

Un peu plus loin sur le chemin, notre voyageur aperçoit un autre homme qui casse lui aussi des cailloux. Mais son
attitude semble un peu différente.  Son visage est plus serein, et ses gestes plus harmonieux.
– « Que faites vous, Monsieur ?», questionne une nouvelle fois Peguy.
– « Je suis casseur de pierre. C’est un travail dur, vous savez, mais il me permet de nourrir ma femme et mes enfants. »
Reprenant son souffle, il esquisse un léger sourire et ajoute : « Et puis allons bon, je suis au grand air, il y a sans doute des situations pire que la mienne ».
Plus loin, notre homme, rencontre un troisième casseur
de pierre. Son attitude est totalement différente. Il affiche un franc sourire et il abat sa masse, avec enthousiasme, sur le tas de pierre. Pareille ardeur est belle à voir !

« Que faites-vous ? » demande Peguy

« Moi, répond l’homme, je bâtis une cathédrale ! »

La fable des casseurs de pierres, attribuée à Charles Peguy.

Remy Julienne, l’un des cascadeurs français les plus réputés, racontait à sa manière la même chose. Il n’éprouvait aucun plaisir, à faire, l’un de ses premiers jobs. Déménageur. Passionné, qu’il était, par la moto. Jusqu’à ce qu’il prenne conscience que ce boulot alimentaire avait un second intérêt. C’était une excellente occasion de développer sa musculature. Plus musclé, il savait qu’il pourrait améliorer ses performances et ses acrobaties en motocross.  Son action prenait sens. De là, il se mit à prendre plaisir à porter, chaque carton, chaque objet, chaque meuble. Quant à ses performances, il fut sacré dès 1957, Champion de France de moto-cross. Et connut par la suite une formidable carrière en tant que cascadeur et coordinateur de cascades (La Grande Vadrouille, plusieurs James Bond, Taxi..).

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3 réflexions sur “ La fable des casseurs de pierres ”

  1. Super article, Romain !

    Par contre tu feras attention, il y a l’air d’avoir un problème avec ton bouton like.. Je like, surlike mais ça le garde pas. Et tous ceux qui ont aussi liké sur ton profil facebook n’apparaissent pas non plus donc je ne pense pas que ça vienne de moi.

    A bientôt,
    Ju

  2. Histoire très intéressante !
    Elle nous fait prendre conscience qu’il y a plusieurs façons de voir ce qu’ont fait. Comme quoi il faut toujours chercher le côté positif. ;)
    A Très vite !

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