J’ai le plaisir de vous annoncer la publication d’une tribune que j’ai rédigé avec le Dr Philippe Rodet !
Cette tribune intitulée : « les nouveaux leviers de motivation : et si les voies de l’excellence et du bien-être étaient proches ? « a été publiée dans la revue « Personnel » de l’Association Nationale des DRH. Nous nous sommes appuyés sur différentes études et cas d’entreprises, pour introduire trois nouveaux leviers de motivation cher à Dan Pink : l’autonomie, la maîtrise et le but.
Mais pourquoi changer de système de motivation ?
Lors du siècle dernier, les entreprises, pour augmenter la productivité de leurs salariés, pouvaient se permettre un mode de management qui utilise des leviers de motivation générateur de stress. Ce mode management traditionnel est basé sur un système de sanctions et de récompenses financières (primes..). Il présente le mérite d’être facile à mettre en oeuvre et d’être efficace pour des tâches globalement simples et essentiellement physique. Mais lorsque les individus sont motivés par des carottes et des coups de bâtons, diverses expériences scientifiques montrent qu’ils deviennent moins créatifs, moins ingénieux et de manière générale : moins performants intellectuellement !
Aujourd’hui, dans le monde occidental, le travail – avec la montée en puissance du secteur tertiaire, l’automatisation des tâches simples et les délocalisations – comprend des tâches radicalement différentes !
Les tâches sont plus complexes, davantage de l’ordre du relationnel et du service client (où il s’agit de se montrer souriant quelque soit son état intérieur !). L’environnement économique et le futur se révèlent incertains. Les nouveaux moyens de communication exigent une disponibilité et une réactivité de tous les instants ! Par ailleurs, la toxicité du stress est réduite par l’activité physique mais justement, pour la majorité des salariés, le travail d’aujourd’hui n’est plus physique mais essentiellement intellectuel.
Pareilles caractéristiques de notre environnement de travail, vous l’aurez compris, conduisent à une énorme augmentation du niveau moyen de stress de chaque individu. Nous avons ainsi atteint notre seuil maximal de résistance au stress. Et continuer d’augmenter la performance avec un mode de management simple mais générateur de stress, amène les organisations à un niveau de mal être sans précédent. Ce malaise se traduit par des incidents graves et malheureux… Oui je parle des suicides qui touchent de plus en plus d’entreprises.
On peut se demander si il est encore possible pour les entreprises de se montrer toujours plus performantes sans en payer les pots cassés. Certains adoptent un mode de pensée cynique, que l’on peut résumer par la formulation : on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. Face à cela, d’autres proposent des solutions radicales visant à s’opposer à une course à la performance. Mais force est de constater que ces deux options sont aussi irréalistes, l’une que l’autre. La mondialisation oblige les entreprises à rechercher toujours plus de compétitivité. Et comment les entreprises entachées d’une réputation exécrable pourraient-elles attirer les talents ? Comment ces talents pourraient-ils être performants en étant stressés et malheureux ?
Sommes-nous dans une impasse ? Je ne pense pas. Le monde n’est pas binaire, mais complexe… et il existe une troisième voie ! L’être humain est capable de relever les nouveaux défis qui l’attendent. Mais tout comme l’électricité n’a pas été inventée en cherchant à perfectionner les bougies, nous n’obtiendrons plus de nouvelles performances avec nos anciens systèmes de motivation. En revanche, bonne nouvelle, des études révèlent des leviers de motivation insoupçonnés qui encouragent les individus à se dépasser tout en garantissant leur bien être et leur accomplissement personnel…
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